J'aime Hong Kong. C'est un rêve d'enfant à la hauteur de mes attentes. La ville est tout aussi impressionnante que Chongqing mais dans un autre registre. Elle est plus structurée, plus encadrée, plus rangée, plus policée mais son âme reste intacte. Dans une ruelle sombre entre deux tours on trouve petits marchés et restaurants de trottoir où se côtoient profs, businessmen et gens de la rue. Il va sans dire que cette unité sociale est un peu illusoire comme ailleurs dirons-nous mais la mentalité est différente, plus ouverte, plus progressiste. L'évolution y est plus réfléchie qu'en Chine. Un prototype qui a bien tourné contrairement à son homologue monstrueux. Une ville magique où l'on ne se lasse pas d'observer les reflets des immeubles dans la mer en imaginant une époque où la fumée de l'opium remontait des bas quartiers laissant à peine entrevoir la marche de quelques hommes à l'allure fière et déterminée, arme au poing, prêtant une oreille anxieuse à l'arrivée des triades... Serais-je né trop tard ?